Repenser la relation entre les citoyens et l’État

La campagne électorale pour 2022 fait pour l’instant peu de cas de « l’État qu’il nous faut » pour répondre aux besoins sociaux et relever les défis écologiques : il s’agit pour l’instant essentiellement de « supprimer des fonctionnaires » ou de « simplifier les normes » comme d’habitude. Cet « ouvrage-manifeste » propose une réflexion plus globale, plus fondamentale et plus désirable, qui conduit à repenser la relation entre les citoyens et l’État.

Les auteurs montrent dans cet essai que, si nous avons besoin de l’action publique pour faire face aux défis du XXIe siècle dans un cadre démocratique et émancipateur, l’État tel qu’il pense et agit aujourd’hui n’y est pas adapté. C’est seulement à la condition de renouveler ses relations avec la société civile, avec les citoyens et donc avec ses propres agents qu’il y parviendra : un horizon que les auteurs appellent « État relationnel ».

La persistance des inégalités et la révolution numérique rendent plus nécessaire que jamais l’affirmation d’un projet démocratique d’émancipation, individuelle et collective. Les bouleversements écologiques, qui mettent en question notre capacité de survie en tant qu’espèce, constituent un « nouveau régime » pour lequel nous devons réinventer notre façon de produire, de consommer, de travailler et de nous déplacer.

Nous ne pourrons pas opérer ces métamorphoses sans l’État.

Mais nous n’y parviendrons pas avec l’État tel qu’il fonctionne aujourd’hui.

Forts de leurs expériences respectives du fonctionnement de l’État, les auteurs esquissent ce que serait « l’État qu’il nous faut », pour reprendre en main notre destin commun dans le nouveau régime climatique : des relations à renouer entre institutions et société civile mais aussi entre les citoyens eux-mêmes.

L’État relationnel, pensé comme le nouvel âge de l’action publique, implique notamment :

  • « de porter un regard transversal, pluridisciplinaire, politique et informé sur les organisations publiques, leurs cultures, leurs lieux, leurs outils, leurs relations, et surtout, leurs agents » ;
  • de permettre aux citoyens d’ « exercer leur citoyenneté », grâce à une éducation les aidant à développer esprit critique, engagement sociétal et souci de l’intérêt général.

À partir d’une analyse du fonctionnement de l’action publique, et d’un riche détour par les politiques culturelles, les auteurs proposent des actions concrètes afin que les citoyens, la société civile et l’État retrouvent une capacité d’agir à même de relever les défis du siècle tout en préservant la démocratie. Ils concluent leur essai par une fiction : les 24 premières heures d’un président de la République nouvellement élu qui mettrait en œuvre les idées contenues dans cet ouvrage.

Ce livre se veut une contribution à cette discussion démocratique qu’il est urgent d’engager, à quelques mois des élections de 2022.

L’État qu’il nous faut est le second titre de la collection Au fil du débat-Action publique, fruit du partenariat entre les éditions Berger-Levrault et la chaire Transformations de l’action publique de Sciences Po Lyon, coordonnée par Christian Paul.

Collection : Au fil du débat-Essais
Parution : 11 novembre 2021
Broché : 166 pages
Format : 14 x 20,5 cm
ISBN : 978-2-7013-2163-9
Réf. 121850
Prix : 19 € TTC

À propos des auteurs

Daniel Agacinski est professeur agrégé de philosophie. Ancien conseiller des ministres chargés du Handicap, de l’Exclusion et de l’Éducation nationale, il est depuis 2015 détaché dans différentes administrations.

Romain Beaucher est un des co-fondateurs de l’agence de design des politiques publiques Vraiment Vraiment. Il a été membre de cabinets ministériels en charge de la Réforme de l’État, puis de l’Écologie et de l’Énergie.

Céline Danion a été administratrice de plusieurs lieux culturels. Ancienne conseillère de la ministre de la Culture, elle porte ou accompagne désormais des projets culturels depuis l’administration, comme le Pass culture ou, à l’extérieur, comme la Belle Harangue.

Couverture du broché L'état qu'il nous faut

Sommaire

Avant-propos de Christian Paul

Préface de Francis Rol-Tanguy

Introduction

Glossaire-manifeste

L’État, l’émancipation et la démocratie, dans les limites planétaires

  • L’émancipation aux dépens de la nature
  • Réorienter notre relation au monde : avec ou sans l’État ?
  • Les Gilets jaunes pris entre promesse d’émancipation et changements écologiques

La « réforme de l’État » conduit à l’impuissance publique

  • De la RGPP à AP 22 : réformer l’État… ou organiser son obsolescence
  • Le fil perdu de la décentralisation
  • Mal formés, maltraités et mal outillés : le blues des agents publics
  • Le débat introuvable : de quoi avons-nous besoin ?

La transformation de l’État, oui… mais laquelle ?

  • Les élections, un moment de choix ?
  • Quelques tentatives de recadrage

Quel État pour l’anthropocène ?

  • L’État, c’est nous : les capacités d’agir des personnes au cœur de la refondation
  • Repenser l’action publique autour d’un intérêt général élargi
  • Adapter le référentiel de l’action publique (ou réapprendre à planifier)

Vingt-quatre heures

Conclusion – L’État relationnel, nouvel âge de l’action publique

Boutique Berger-Levrault

Consultez la fiche détaillée du livre « L’État qu’il nous faut » de Daniel Agacinski, Romain Beaucher et Céline Danion.

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