À l’heure de la transition numérique, les collectivités locales sont confrontées à la nécessité d’adopter des solutions technologiques innovantes qui répondent aux défis d’aujourd’hui et de demain : restrictions budgétaires, accélération des évolutions règlementaires, mutualisation des services, pénurie des secrétaires généraux de mairie, développement du télétravail etc.
Le mode SaaS émerge comme un modèle incontournable, offrant aux mairies et intercommunalités le moyen de faire bénéficier à leurs agents des outils adaptés à leurs besoins quotidiens.
Quels sont précisément les avantages et opportunités offerts par le SaaS pour le secteur public ? On vous dit tout dans cet article.
Le terme SaaS, acronyme de « Software as a Service », est un modèle d’exploitation et de distribution de logiciels où les solutions applicatives sont stockées dans le cloud et accessibles aux utilisateurs via une simple connexion internet, généralement via la souscription d’un abonnement.
Cet abonnement donne accès au(x) logiciel(s) mais également à un bouquet de services. Ainsi, avec le SaaS, la collectivité n’achète plus un produit « tangible » mais un service, un usage auquel elle s’abonne. En d’autres termes, on n’achète plus un logiciel, ni des infrastructures pour l’installer : la collectivité « loue » un accès sans se soucier des serveurs, de l’hébergement, du stockage des données, de la sécurité etc.
Si au début des années 2000, la première génération des solutions SaaS était cloisonnée et conçue pour résoudre un seul problème métier, les applications Cloud ont considérablement évolué depuis, transformant l’accès et l’utilisation des logiciels pour les entreprises mais aussi pour les particuliers (eh oui, ces chères plateformes de streaming vidéo ou musicales que nous utilisons au quotidien relèvent de ce modèle !). Pour preuve, en 2023, la percée du modèle SaaS se confirme chez les éditeurs de logiciels : d’après la 13ème édition du panorama Top 250 des éditeurs de logiciels français d’EY et Numeum, plus de la moitié du chiffre d’affaires a été réalisé pour la première fois grâce à l’activité SaaS.
Du côté des collectivités locales, l’intérêt pour le cloud computing et surtout pour le modèle SaaS se confirme aussi. Comme le montre l’Observatoire du SaaS réalisé par la Banque des Territoires et Bearing Point, le SaaS se déploie progressivement dans les communes et les intercommunalités : sur les 500 collectivités interrogées lors de l’étude, plus de 50% avaient déjà lancé un projet SI en mode SaaS (soit +7 points en 3 ans).
La maturité du marché SaaS à destination des acteurs territoriaux progresse donc et ce, quelle que soit la taille de la collectivité. En effet, le mode SaaS n’est pas uniquement l’apanage des DSI : c’est un sujet qui parle aussi aux secrétaires ou directeurs généraux de mairie, aux directeurs métiers et aux élus qui s’approprient la terminologie et les avantages du SaaS. À travers le mode SaaS, ils recherchent l’amélioration du service, la sécurité des données, le soulagement des équipes internes et la réactivité.
Il n’est donc pas surprenant de constater que la part du budget SaaS se révèle plus élevée dans les petites communes interrogées dans le cadre de l’Observatoire du SaaS que dans les grandes collectivités.
Que ce soit pour un logiciel de gestion de ressources humaines, de gestion financière, de gestion de la relation citoyen ou de l’enfance, la mairie ou intercommunalité doit faire un choix entre le mode SaaS ou on-premise. Voici les principales différences entre ces deux approches.
Le modèle SaaS apporte de nombreux avantages aux collectivités notamment en termes de coûts, de maintenance simplifiée, d’évolutivité ou de sécurité. Toutefois, il est à noter que le choix entre un logiciel de gestion on-premise ou SaaS dépend des besoins spécifiques de chaque collectivité mais aussi de sa volonté de garder le contrôle, notamment dans les grandes collectivités.